ADN
​
​
Les prisons enferment-elles nos identités
Profondément, dans l’ADN du cœur ?
​
Je pense à toutes ces femmes inconnues
Qui s’aiment au jour comme des sœurs
​
Qui vivent sous un voile leurs désirs
La nuit, dans les interstices de la ville
​
A celles qui n’oseront pas
Ou qui ne peuvent pas toujours
​
Qui se résignent dès l’enfance
A l’aube de leurs premiers amours
​
Le bonheur auquel nous avons droit
Me paraît avoir un prix fort à payer,
​
Immense pour ces prisonnières
Dont le cœur souvent est prêt à lâcher.
​
Peuvent-ils effacer ce qui est écrit
Dans l’ADN ?
​
Celui des femmes qui s’aiment.